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Agur Gus

Bien cher GUS,

Tu es parti, sans bruit, comme si tu ne voulais pas nous déranger, conscient de déranger, conscient de chagrin que nous causerait ton départ…Depuis, ton silence assourdissant nous est devenu insupportable… Tu ne nous y avais pas habitués !!!

Sous tes airs de gros nounours grognon ou jovial… c’est selon… tu cachais habilement une bonne dose de tact, de délicatesse, une sensibilité à fleur de peau, qui ont fait de toi, un être de tolérance, pétri d’humanité, soucieux de son prochain, grand amoureux de la vie.

En fait, il fallait savoir te deviner pour pouvoir t’apprécier à ta juste valeur ; il y a quarante ans déjà, quelques uns d’entre nous qui avaient pu déceler en toi l’ami, le frère de sang que tu allais devenir, t’ont entrainé dans cette belle histoire qu’a été pour nous celle des CHOCARREROS.

En fait, n’est-ce pas plutôt toi qui nous y as entraînés ? Toi qui dans les parties de rugby voulait jouer devant … avec les gros, comme tu disais… alors que tu n’étais pas bien épais à tes débuts. Toi, toujours devant, dans les défilés, à marteler un tempo fort et rapide, tempo que tu accélérais à ta guise provoquant parfois notre colère passagère, nous qui, derrière, peinions à te suivre. Tu battais fort et vite, comme tu a vécu ta vie, dans une calme et fraternelle fureur, comme si tu pressentais au fond de toi même que la vie ne te laisserais pas le temps nécessaire pour profiter pleinement de ses plaisirs.

A bien y repenser, ta détermination passionnée, ton enthousiasme débordant et ta chaleur humaine nous a assurément permis de soulever des montagnes de difficultés pour pouvoir réussir à monter cette banda qui hantait, nuit et jour, nos esprits d’adolescents.

Et Puis la notoriété aidant, nous avons commencé à voyager ensemble : AIRE S/ADOUR, BAYONNE, NiMES …jusqu’à PAMPELUNE où au terme de cet improbable voyage, en train, dont tu étais, nous avions ramené ce jumelage avec la peña la UNICA, jumelage qui nous tient tant à cœur aujourd’hui encore.

Ta personnalité, ton énergie, ton amour de la fête n’ont eu aucune peine à conquérir ces fiers Navarrais qui t’appelleront volontiers « GOUS », garantissant ainsi ta renommée devenue à jamais internationale.

Tu as participé activement à la transformation de notre groupe en peña, la banda devenant une de ses sections parmi quelques autres nouvellement créées.

Après avoir encore bourlingué une quinzaine d’années ensemble, l’usure s’est faite sentir chez quelques membres « historiques », qui, peu à peu, ont quitté le navire…

Mais pas toi, qui as su sagement reporter ta confiance sur de jeunes troupes non dénuées de talent.

Tel un coach tu leur as fait profiter de ta longue expérience en leur inculquant tout ce qui fait l’esprit « Choca et qui te ressemble tant : « rebelle, certes, mais la main sur le cœur, et le cœur sur la main ! »

Et puis, dès que tu as pu constater la maturité de cette nouvelle équipe fringante et motivée, tu as eu l’élégance de te mettre en recul, sans pour autant quitter le groupe. Cela t’a permis de vivre d’autres expériences toutes aussi enrichissantes au sein de plusieurs autres associations.

Fidèle dans tes amitiés, tu t’es attaché à tisser les liens entre les différentes générations que tu as côtoyées chez les chocarreros, en organisant l’annuelle journée des anciens, pendant les Fêtes de DAX.
Ainsi, tu as pu savourer avec délectation, l’indéniable succès de cette initiative permettant de réunir sur une même journée de festivité membres actuels et membres anciens, dans l’esprit de notre slogan préféré : CHOCARREROS UN JOUR…CHOCARREROS TOUJOURS !!!

Alors pour tout cela, tous les Chocarreros actuels, anciens et même futurs souhaitent te dire merci Gus, oui, un très grand merci. Tu n’oublieras pas de donner un abrazo muy fuerte à POUY, à TITIQUE et tous les autres. No olvides tambien a VICENTE, y otros amigos de la UNICA…

Tu étais un poète de la vie .Tu aimais la poésie : Alors tu permettras que nous empruntions ces quelques vers au Grand Jacques… Brel qui a bercé notre adolescence :

« … 6 pieds sous terre, GUS, tu n’es pas mort, six pieds sous terre Gus, on t’aime encor’…"

Adishats GUS !!!